Oiseau bleu New-Yorkais, les coulisses de la première collection en série très limitée.

Adieu la frustration.

Aujourd’hui je te raconte à travers mots et photos la première collection de bijoux Dissident Sheep réalisée en très petite série, collection sublimée par les mains agiles de Murielle Jacquet, artiste fleuriste de papier chez Au petit bonheur la fleur, mais aussi par la participation de Marianne Celis, alias Mulakozé, qui m’a fait le plaisir d’accepter de poser pour une partie de cette collection.

Si tu m’as invitée à t’écrire tous les mois par mail, alors tu sais d’ores et déjà qu’il y a une quinzaine de jours a fleuri sur le site internet la toute première collection qui ne soit pas composée de pièces uniques.

Pourquoi ce virage ?

Avec le temps, mon choix de ne concevoir que des modèles uniques avait perdu de son essence première, un peu de sa saveur de challenge et de mise en avant. Beaucoup de modèles revenaient sur le devant de la scène, aussi uniques soient-ils, ils n’en étaient pas moins toujours plus ou moins récurrents. A cela s’est ajoutée la frustration grandissante de celles qui, comme toi peut-être, se sont retrouvées le bec dans l’eau pour cause d’horaires de boulot un peu particuliers, de mauvaise connexion ou d’autres chats à fouetter, face à la mention sold-out apposée aux boucles de leurs rêves, vendues quelques secondes plus tôt à une autre paire d’oreilles.

Soyons honnêtes : toi comme moi raffolons des pièces uniques, mais pas n’importe lesquelles :celles que l’on ne peut s’empêcher de retourner contempler, les lèvres prêtes à laisser s’échapper quelques onomatopées, celles que l’on croirait avoir été coulées dans le moule de notre sensibilité, plongées dans l’essence de notre individualisme. Mais nous n’aimons que peu la frustration pour autant. Tu sais, ce sentiment qu’on aurait pu, mais que l’occasion s’est envolée pour toujours. Esprit de contradiction bonjour, mais voilà, c’est comme ça que je le ressens, et je suis sure que toi aussi.

Alors je t’ai écouté(e), je me suis écoutée, et j’ai pris la décision de remettre en avant les pièces uniques de naguère, celles qui pourtant n’ont pas encore vu le jour mais qui s’envelopperont à coup sûr de cette instinctive énergie qui caractérisait les premiers bijoux Dissident Sheep, aussi brouillons aient-ils pu paraitre, parfois.  Et parce que cette conception très longue et déraisonnée nécessite un investissement démesuré, elle ne peut, en réalité, se dissocier d’un second temps de confection plus tempéré : celui investi dans l’élaboration de modèles qui eux, ne seront plus uniques ( mais limités à 5 exemplaires ) mais resteront accessibles à la plupart des porte-monnaie qui ont la chance de savoir patienter et ne disparaitront pas en un éclat de cristal, faute de timing parfait. 

Je n’imaginais pas d’oiseau de passage – le temps d’une très petite série –  sans un décor qui répondrait aux mêmes conditions d’une immédiateté toute relative puisque les doigts peinent à s’adapter au rythme des clichés d’une idée. Tu me connais, je ne crache jamais sur la beauté, et encore moins lorsqu’elle s’étoffe de papier, à cause de l’humidité. C’est donc Murielle qui s’est chargée de sublimer les bijoux de cette collection en donnant naissance à de somptueux cadres fleuris ainsi qu’à deux délicieux bouquets, emprisonnés sous un globe de verre, aux couleurs de la collection.

Et guess what ? Ces derniers sont disponibles en pré-commande en adressant un mail directement à Murielle (aupetitbonheurlafleur@gmail.com) : ils mesurent environ 22 x 14 cm et sont vendus 85 € pièce .

 

D’ailleurs, cette première collection se décompose en deux nuanciers qui s’entrelacent autant qu’ils se contrastent.

Il y a d’abord Manhattan, composition silencieuse aux accents d’espièglerie, aux relents d’une ambiance versaillaise qu’on aurait compressée dans une broderie richement détaillée, royalement cristallisée. Et si j’insiste sur la poésie de ces bijoux, c’est que j’ai spécifiquement souhaité leur insuffler délicatesse et luminescence à la fois, en jouant sur les différentes finitions, tantôt nacrées, tantôt poudrées, mais aussi et surtout, très irisées grâce à de nombreux cristaux Swarovski que l’on retrouve, évidemment, au coeur de la broderie, mais aussi sous forme de strass, incrustés dans une chaine dorée de qualité en provenance de la prestigieuse maison autrichienne. Et si cet ADN est immédiatement perceptible à la vue du bracelet et du collier de cette première partie de la collection, j’ai également souhaité le voir s’appliquer à un bijou que tu connais . Il s’agit des Miracle Earrings, boucles chères à ton coeur pour leur incroyable légèreté et leur design aérien.

 

 

Les bijoux du second nuancier, intitulés Bluebird,  s’équilibrent autour de coloris tranchés, dont les dominantes froides s’emmiellent de jaune « bouton d’or ».

Tu reconnaitras aisément un modèle familier parmi ces trois pièces à l’identité bien singulière. Il s’agit en effet d’une paire de Steady Earrings, celle-ci ayant revêtu le costume chatoyant de Bluebird à l’occasion de cette collection que j’ai souhaitée hétéroclite sans qu’elle n’arrive pour autant comme un cheveu sur la soupe de tes habitudes, car je sais que certains des modèles que tu préfères te sont passés sous le nez à cause de leur caractère unique.

Bluebird, c’est aussi un modèle d’envergure, que dis-je, un modèle captivant par ses extraordinaires cristaux Swarovski bleu cobalt, aussi hypnotiques que savamment mesurés pour ne pas écraser la broderie délicate qui s’enchevêtre alentour . Ici encore, la diversité des finitions orchestre harmonieusement ce bijou théâtral et de nombreux détails parsemés ça et là temporisent élégamment la dimension des cristaux olympiens. Le détail que j’adore ? Les cristaux Swarovski (encore et toujours) qui s’invitent également sur les fermoirs en Argent 925.

J’ai pris soin de parer les bijoux de la collection de leur « griffe » , issue d’une réalisation de mon amie Dorothée qui a gentiment accepté de me réaliser des pampilles gravées alors même que ses compétences s’étendent à des années lumière de ces menus travaux. ( ❤ )

J’ai pour la première fois dessiné toute la collection et le résultat y est d’ailleurs relativement fidèle, exception faite de quelques mauvaises estimations relatives aux dimensions de certaines perles que j’utilisais pour la première fois et qui modifient nécessairement le design initial. Je te livre ici un aperçu du croquis que j’avais imaginé pour la broche Bluebird, on y retrouve son élancé cristal Swarovski noir de jais et ses pourtours de passementerie couleur bouton d’or, ses perles mattes bleues cobalt ainsi que ses notes violet Burgundy et vert feuillage. J’ai ajouté un liseré de très fines rocailles de verre en provenance du Japon qui rappelle avec douceur le nuancier de la broche et constitue du même coup un ravissant encadrement. Seul le collier Manhattan diffère en partie du dessin que j’en avais réalisé puisque j’y avais volontairement laissé un espace « blanc » pour improviser, ce qui a légèrement altéré la forme que j’avais esquissée, beaucoup plus épurée à cause de ces fameux espaces vides. Tu auras remarqué que je n’aime pas tellement les espaces vides, d’ailleurs 😀

Murielle a bien compris que je souhaitais mettre en valeur ces bijoux dans un décor qui leur corresponde, et c’est en totale liberté qu’elle s’est fait confiance pour ce projet dont elle n’avait connaissance que les coloris. Ce fut un sans faute puisque même lorsque nous nous sommes donné rendez-vous pour comparer le papier qu’elle avait sélectionné aux prototypes des bijoux, tout collait parfaitement.

Et puisque j’aime travailler de cette façon, en troquant ma confiance contre le talent de quelques un(e)s, Marianne s’est également prêtée au jeu en acceptant de poser pour le nuancier Bluebird, habillée selon sa propre sélection et enturbannée par ses soins. Nous avons shooté en très petit comité, à base de toasts aux avocats, de thé oublié, de décor floral posé plus vite que jamais, de blagues vaseuses et de première expérience faux cils et sourcils stylisés 🙂

Pas facile de condenser pas moins de 3 mois de travail, depuis l’idée originale jusqu’à la dernière retouche de luminosité sur les clichés, en passant par la confection elle même, les dizaines de commandes chez des fournisseurs différents, l’élaboration des décors ou la rédaction du mail de présentation en avant première.

J’espère en tout cas que cette première collection de petites séries t’a parlé, que toi aussi tu t’es laissé(e) hypnotiser par les énormes cristaux bleus des boucles Bluebird, que toi aussi tu as flashé sur l’élégance du collier Manhattan qui a été un challenge personnel, celui d’entrelacer délicatesse et broderie complexe.

Je serais ravie de lire quels sont tes modèles favoris, et bien sûr, je serais enchantée de découvrir que tu t’es laissé(e) tenter par une des superbes compositions florales de Murielle, à déposer sur ta bibliothèque Ikea ou ton buffet Vintage fraichement restauré.

Je t’embrasse

❤

PS : La collection est en ligne sur le shop jusqu’à épuisement des stocks 🙂