
Perte de paillettes en masse mi Novembre. Mon sac s’est craqué, elles se sont fait la malle. Il fallait un peu reposer sa tête, le coeur en état d’alerte, les récepteurs saturés et les voiries embouteillées de la planète Rationnelle .
Je me suis éveillée et soudain, Rien. Mes plans sur la comète et puis mon agenda. Mes multiples listes de choses à faire, de choses à dire, ne pas oublier les futilités.

En mode sécurité comme une chaudière en surchauffe, j’ai rassemblé sur la table de l’atelier ce qui disait oui au fin fond du fond, la petite voix étouffée des rêves éveillés. C’est venu comme une envie de pisser, une envie de vivre constellée de gouttes de cristal et d’écailles métallisées. Sirènes oubliées, réhabilitées et actualisées. Sirènes 2.0 de la fin 2015, déesses dissidentes mi femmes mi poissons, dangereuses enchanteresses aux pouvoirs protecteurs de ces femmes qui sont fières d’être des femmes. Des femmes coquettes, des femmes paillettes, des femmes qui font la fête et rêvent de sauver la planète ( Shakespeare, la meuf, wesh) de toute cette douloureuse norme de la médiocrité.